Thursday, May 9, 2013

Le Combat des bouchers!!


À défaut du très attendu Bute-Pascal, nous avons assisté hier à un tout autre genre de duel: un combat de bouchers! Le salaire des participants ne se compare peut-être pas, mais c'était pour la bonne cause. Organisé principalement par l'Épicerie Latina, situé dans le Mile-End, l'objectif était de conscientiser les gens sur la consommation de la viande ainsi que son exploitation. Bernard Coat, maître-boucher de l'Épicerie Latina  affrontait Yves-Marie Le Bourdonnec venu spécialement de Paris pour l'expérience. Les deux étant aidés de leurs apprentis, pour en faire une compétition Québec vs France!



Avant la compétition, les médias étaient invités à faire une visite guidée de l'épicerie elle-même. Un bijou pour l'amateur de produits fins et originaux. En plus d'être un petit commerce de proximité pour les gens de la rue St-Viateur et des alentours, c'est aussi la caverne d'Ali baba de tout gourmet, en plus d'être une source d'inspiration pour des cadeaux culinaires en tous genres.




L'Épicier en charge de faire les commandes pour le secteur des fruits et légumes nous en met plein la vue avec des variétés qu'on ne retrouve pas ailleurs: melons exotiques de Taïwan et pommes/poires en formes de coeur sont des exemples du niveau des spécialités dans ce rayon.






En plus d'un comptoir à viande très appétissant pour les amateurs de boeuf et d'une poissonnerie attentive
 aux produits de qualité, il y a une section boulangerie, charcuterie, fromagerie, alouette! Et entre tout cela, on peut aller se payer un bon sandwich pour le lunch ou encore des plats déjà préparés dans les conserves ou le surgelé pour le souper.



Dans les allées, que j'ai parcourues avec un ventre affamé, voici les "hits" que j'ai retenus: Café Metropolis importé directement de Chicago, sans compter le Barista qui fait maintenant partie de mon quotidien, une excellente variété de thés, comme le Steven Smith et le Puretea, tous organiques, les crèmes glacées de Les Givrés (il y a même des pots avec une guimauve à l'intérieur!) ainsi qu'un mur complet d'énormes tablettes de chocolat qui criaient mon nom!


Alors, après cette torture mentale de "regarder la bouffe, mais ne la manger pas", nous sommes traversés au B & M St-Viateur  qui recevait les compétiteurs. Un super buffet du service de traiteur de l'Épicerie Latina nous attendait, pas très loin des "bêtes", soit les deux agneaux qui allaient être dépecés devant nous. Ces derniers étant une gracieuseté d'Agneau de la Gaspésie, que la propriétaire a bien voulu donnés aux bouchers qui allaient croiser le fer, sans mauvais jeu de mots. À gauche se retrouvaient les "Go habs Go" et à droite les "Allez les bleus". Je vous laisse deviner qui a gagné... Les participants avaient 30 minutes pour découper avec le plus de précision possible les pièces et les présenter prêt à être cuisinées. L'Équipe du Québec n'ayant qu'un apprenti versus deux pour la France, ont les a tous laissé terminer quelques minutes plus tard, pour le sport...!


M. Le Bourdonnec qui a parti le mouvement "I love bidoche" terminait en disant qu'il faut revaloriser le métier de boucher. Qu'il faut continuer de consommer de la viande, mais qu'il faut le faire avec respect. Autant de l'animal que du consommateur. L'art de bien manier le couteau pour offrir des pièces de bonnes qualités se perd, selon lui. Il croit aussi que cette mode nord-américaine pour le boeuf élevé et abattu dans des conditions exécrables, bourré d'antibiotiques par cette culture de la peur des microbes, doit être révolue. C'était surtout pour nous parler de ça qu'il était venu nous visiter, mais aussi pour transmettre l'amour de son métier. Pour ceux qui partagent ces idéaux, ou qui du moins s'y intéressent, vous pouvez consulter le livre qu'il a écrit sur le sujet l'année dernière: L'effet boeuf.



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